Trifi: Les manifestants du 22 juillet agressés, malgré l'autorisation
Le vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Bassem Trifi, a précisé que la manifestation, organisée le 22 juillet, contre le référendum sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis, par des partis et des organisations, était autorisée.
Trifi a assuré que le traitement sécuritaire de cette manifestation était violent. Il y a eu plusieurs dépassements contre les manifestants. Des agents de sécurité ont ciblé directement certains activistes de la Société civile.
Les dépassements des agents de la sécurité sont passibles de poursuites et les arrestations sont illégales, a encore noté Trifi.
Le collectif de défense des manifestants arrêtés saisira la justice et présentera des rapports à l’inspection générale du ministère de l’Intérieur et à la présidence de la République.
Pour le vice-président de la LTDH, le ministre de l’Intérieur doit assumer ses responsabilités et la justice internationale sera saisie, en cas de réaction non satisfaisante de la part de la justice tunisienne, dans cette affaire.
De son côté, Wael Naouar, un des organisateurs de la manifestation du 22 juillet 2022, a assuré que les manifestants ont été agressés sur ordre de cadres sécuritaires qui étaient présents sur place.
Il a ajouté que onze manifestants ont été "enlevés" et agressés dans les locaux du ministère de l’Intérieur, dans un des postes de sécurité et dans la maison d’arrêt d’El Gorjani.
Naouar a, également, indiqué que les membres du collectif de défense et de l’Instance nationale de lutte contre la torture ont été interdits de voir les personnes arrêtées.
Il a enfin fait savoir que cinq manifestants ont été accusés d’outrage à un fonctionnaire public et que six autres n’ont aucune accusation qui justifie leur arrestation. Des plaintes pour torture, mauvais traitement et destruction d’échantillons génétiques seront déposées, a-t-il conclu.